jeudi 11 juillet 2019

Pierre Janet et l'hypnose à distance dans "Transes"

Suite à mon intervention en février 2019 à Dijon pour le congrès "Hypnoses et transes", la revue Transes (publiée par Dunod) fait paraître, dans son numéro de juillet 2019, une version concise de mon propos.

Transes n°8 - 3/2019

Evrard, R. (2019). Janet et l’hypnose à distance : carrefour ou impasse de la psychologie ? Transes, 8, 84-90.

Nous sommes le 25 décembre 1886. En ce jour de Noël, le jeune philosophe Pierre Janet se concentre pour plonger dans un sommeil hypnotique la somnambule Léonie Leboulanger (1837-190?). Sauf que celle-ci n’a pas été avertie de cet essai et se trouve d’ailleurs à plusieurs kilomètres de là, au bord de la Manche. Pendant qu’elle se promène avec une amie sur la jetée, Léonie est prise subitement, à 15h20, d’une forte migraine, et aussitôt elle rentre presque en courant chez elle pour s’endormir. Janet a fait l’expérience à l’improviste à 15h15. Ce fut la dernière d’une série de 65 essais d’hypnose à distance reproduits sur plus d’un an.On connaît peu ou prou cette légende d’une « erreur de jeunesse » au début de la carrière de psychologue de celui qui sera appelé aux fonctions professorales les plus prestigieuses en France. Notre recherche historique (Evrard, 2016 ; Evrard, Pratte & Cardeña, 2018), résumée ici, s’est interrogé sur la façon dont Pierre Janet a franchi une certaine frontière du merveilleux psychique avant de parvenir à se repositionner du côté de l’orthodoxie, à l’image de la psychologie naissante.


Vous pouvez retrouver la version longue dans mon livre La légende de l'esprit (chapitre 4) ou dans la revue History of Psychology :

Evrard, R., Pratte, E.A., Cardeña, E. (2018). Pierre Janet and the enchanted boundary of psychical research. History of Psychology, 21(2), 100-125.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire