Cet ouvrage collectif se propose de donner maints exemples pour affiner les critères de démarcation entre sciences et pseudo-sciences. Ce débat semblait déconsidéré depuis quelques années par les philosophes des sciences, certains l’ayant même prématurément déclaré clos (Laudan, 1983). Toutefois, il semble avoir regagné de l’intérêt récemment comme l’attestent les livres Philosophy of Pseudoscience (Pigliucci & Boudry, 2013) et Quand le paranormal manipule la science (Larivée, 2014) publiés par des éditeurs universitaires. Les débats récurrents autour des médecines dites parallèles, des arnaques employant les promesses du paranormal comme attracteurs, ou encore des revendications pédagogiques et scientifiques des créationnistes ne sont que quelques uns des problèmes sociaux qui, d’une façon ou d’une autre, finissent par interpeller les scientifiques. Mon analyse de cet ouvrage se découpera en quatre volets : dans un premier temps, je résumerai les dix contributions de façon critique ; puis je prolongerai cette analyse en me focalisant sur trois axes : la démarcation et l’asymétrie dans les sciences sociales ; le manque d’applicabilité des contributions ici réunies ; et les limites de cette approche lorsqu’appliquée à une « parascience », la parapsychologie.
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